La guerre des roses, j’en ignorais les péripéties qui
ont opposé le clan des Lancastre (représenté par la rose rouge) au clan des
York (rose blanche) au XVème siècle.
Après avoir lu « La reine clandestine » (voir La reine clandestine) et avoir littéralement accroché au personnage emblématique d’Elizabeth Woodville qui devint reine grâce à son mariage d’amour avec Édouard IV, il me tardait de connaitre la destinée de cette famille York.
Je stipule d’ailleurs qu’il est nécessaire de lire ce premier opus avant d’aborder celui-ci pour une meilleure compréhension des caractères des personnages et des enjeux politiques.
Grâce à « La princesse blanche » de Philippa
Gregory, l’on suit maintenant la destinée de la fille ainée de la reine
douairière, Elizabeth (même prénom que sa mère) d’York.
Comme chacun des membres de cette famille, il émane d’elle un capital charme,
beauté et classe naturelle, héritage de leurs illustres ancêtres, ainsi que
cette faculté de se faire aimer de tout un chacun. Cet aspect des York est
fortement exploité par l’auteure qui ne cache pas son parti-pris pour cette
maison.
La victoire d’Édouard Tudor, descendant de la famille Lancastre, va bouleverser l’accession au trône. Couronné Édouard VII, celui-ci veut à tout prix se faire accepter par son peuple et, sous l’emprise de sa mère, il va épouser Elizabeth.
Cette union va-t-elle enfin mettre un terme à cette incessante lutte entre les Yorkistes et les anti-Yorkistes ? On pourrait l’espérer, d’autant qu’Elizabeth va rapidement donner naissance à un héritier, fruit des York et des Lancastre. Mais c’est sans compter sur l’hypothèse développée par l’auteure dans cette intrigue, à savoir que le corps de l’héritier légitime, le tout jeune Richard d’York, emmené, emprisonné et disparu mystérieusement de la Tour de Londres, alors qu’il n’avait que 10 ans, n’a jamais été retrouvé ! Et s’il avait été sauvé et caché à l’étranger ? Et s’il réapparaissait afin de revendiquer son royaume, son titre, et évincer cet usurpateur, cet imposteur de Tudor ?
La position d’Elizabeth est pour le moins délicate.
Ce roman m’a permis de mieux cerner ces grandes
familles anglaises moyenâgeuses.
L’intérêt historique est indéniable ! La lecture est limpide et
divertissante, sans temps morts.
J’ai cependant préféré le premier tome, et surtout le personnage de la première Elizabeth (Woodville) à l’aura nettement plus charismatique et au caractère plus affirmé que celui de sa fille. Cette dernière est dépeinte comme une reine bridée, sans réelle volonté, sans pouvoir, partagée et déchirée… Je la ressens davantage comme un témoin d’un passage d’Histoire, avec une certaine forme de fatalisme et minée par ce complexe combat intérieur : reconnaitre son frère et réhabiliter les York ou asseoir le pouvoir de son mari « Tudor » et donc, de son fils ?
JE RETIENS: Une histoire qui raconte la vie de la dernière femme de la lignée d'York et son évolution vers la famille Tudor.
J'OUBLIE: Cette dernière représentante me parait une des moins attachantes.
Le saviez-vous?
La guerre des Deux-Roses désigne un ensemble d'affrontements, constituant globalement une guerre civile discontinue, qui eut lieu en Angleterre entre la maison royale de Lancastre et la maison royale de York. Elle est appelée ainsi en référence aux emblèmes des deux maisons, la rose rouge de Lancastre et la rose blanche d'York.
Ce conflit est lié aux droits de succession de la couronne d'Angleterre. Elle débute en 1455 et prend fin en 1485, quand le dernier des rois de la maison d'York, Richard III, meurt sur le champ de bataille et que Henri Tudor devient roi sous le nom d'Henri VII, fondant la dynastie des Tudor. Il réunit ainsi les deux branches royales issues de la même dynastie en se mariant à Élisabeth d'York, et permet la fin de la guerre entre les maisons de Lancastre et d'York ; il choisit également pour emblème la rose Tudor, qui fusionne les deux autres.
Les historiens considèrent le conflit comme une conséquence de la clôture de la guerre de Cent Ans, supprimant irrémédiablement toute expansion anglaise en France et reportant la violence prédatrice des chevaliers et combattants sur eux-mêmes et leur nation.