Près de vingt ans qu’ils s’étaient perdus de vue !
Est-ce que leur amitié aura résisté au temps ? C’est du moins ce qu’espère
D’Artagnan qui a accepté une mission du très controversé cardinal Mazarin.
D’Artagnan compte ainsi gagner les fonds nécessaires à la restauration de son
domaine familial gascon dans lequel il a l’intention de finir ses jours.
Pour ce projet, l’aide de ses trois anciens amis serait un atout majeur.
Première déception : lorsque notre fier mousquetaire retrouve Aramis, celui-ci l’envoie délicatement sur les roses. D’Artagnan flaire dans ce refus un mystère qu’il ne peut s’expliquer.
Seconde déception : les retrouvailles avec Athos,
bien que chaleureuses, ne débouchent sur rien.
Le Comte de la Fère décline poliment
l’offre sous le prétexte fallacieux du bonheur retrouvé à éduquer un jeune
garçon, Raoul, qu’il a nommé Vicomte de Bragelonne.
Seul Porthos, qui s’ennuie fermement sur ses terres, s’enflamme à l’idée d’accompagner D’Artagnan, avec l’objectif d’en retirer un titre de baron.
Tous deux ignorent qu’ils se retrouvent dans le camp opposé d’Aramis et d’Athos qui ont choisi de militer pour le parti de la Fronde, parti anti-Mazarin.
On ne peut plus douter que leurs retrouvailles seront délicates : la politique va-t-elle définitivement briser la fidélité et l’amitié qui les unissent ?
Oups !!! N’allons pas trop vite émettre des
suppositions.
Souvenez-vous !!! N’ont-ils pas tous quatre un poids sur la conscience ?
(Rappel : voir la fin du 1er tome « Les trois Mousquetaires »
dont la lecture est indispensable pour aborder ce second tome)
Un jugement arbitraire, sans procès, une
exécution secrète…
Le bourreau de cette pénible affaire passée confesse à un moine errant son
lourd fardeau. Problème : le moine n’en est pas un, il est le fils de
Milady et, sous le nom de Mordaunt, il jure de venger sa mère.
Comme toujours, le second tome d’une trilogie déçoit
quelque peu.
Bien sûr, on retrouve avec délectation les caractères propres à chacun, on est
heureux de connaitre leur parcours, on espère leur réconciliation, mais la
magie n’opère pas pour autant.
J’attribue ce manque de passion au fait que l’auteur
s’attarde longuement sur le contexte politique (obligatoire pour la
compréhension, me répondront certains…)
J’avoue avoir manqué d’assiduité dans les descriptions des conflits et des
batailles.
Ensuite les intrigues s’imbriquent : celle qui oppose les pro-Mazarin à la Fronde et celle qui décrit le combat de Mordaunt. Ces affaires se juxtaposent sans réelle cohérence et, au final, je suis restée sur ma faim pour l’achèvement de ces deux conflits.
Ce qui n’empêche que le style de Dumas est toujours bien présent, son écriture est talentueuse par sa fluidité et sa richesse d’expression.
Il va sans dire que le troisième tome est déjà dans ma PAL.
JE RETIENS: Le plaisir de retrouver nos quatre protagonistes et les valeurs qu'ils défendent.
J'OUBLIE: Cette partie de l'Histoire de France ne m'intéresse pas vraiment. C'est dommage!