Sous le soleil de Soledad

Laurence Peyrin - éditions de l'épée 2023


Par où commencer ?

Primo, le dépaysement géographique ! Avec Mama Cass, j’ai parcouru les marais des Everglades sur son hydroglisseur, repérant le vieil alligator Senior et admirant la beauté sauvage des mangroves. Au Mexique ensuite, région du Yucatan, j’ai découvert Tulum et ses sites fabuleux comme les vestiges Maya et ses puits naturels (cénotes)…

Secundo, l’ascenseur émotionnel ! Doucement, on entre dans la vie de la quinquagénaire Cassie, bourrée de complexes, solitaire misanthrope, satisfaite de sa condition de chef d’entreprise au sein de son safari-alligators. Echelon suivant : la mort de sa femme de ménage Soledad, à son service depuis près de quarante ans, mais dont elle ignore tout.
S’enchainent ensuite le départ pour le Mexique, la rencontre avec Viva, une bimbo pas si potiche que son look et son attitude ne laissent paraitre. Et au fur et à mesure des étapes, des réflexions, une évolution, une transformation…

Tertio, le cœur du sujet. Le regard des autres, mais encore davantage le regard que l’on porte sur soi-même ; les rapports avec les autres, les non-dits, les regrets et les remords, les souvenirs qui vous conditionnent ; et au final, une perception différente, l’espoir…

Assurément, « Sous le soleil de Soledad » m’a fait don d’une sensation de bien-être, comme un cocon de chaleur, une aura de positivisme.

L’auteure Laurence Peyrin m’a à nouveau conquise. J’ai retrouvé sa parfaite maitrise à distiller, exprimer des sentiments, des états d’âme, sans pesanteur et avec pudeur.
Sa connaissance profonde des lieux décrits et sa sensibilité empreinte d’humour sont pour moi sa marque de fabrique. Et je ne parle même pas des considérations philosophiques et sociologiques abordées dans ce roman, il suffit de lire mes citations.

PS :
1) Soledad, en espagnol, veut dire « solitude ».
2) Solitaire ne veut pas forcément dire malheureux(se).

JE RETIENS: Un pur moment de bonheur... 
Tout ce qu'écrit cette auteure dans ses différents ouvrages me correspond.
J'OUBLIE: Absolument rien!