Marie Stuart

Stefan Zweig (Grasset 2004)

« En ma fin est mon commencement », 
cette phrase brodée par Marie Stuart, Stefan Zweig va la transformer en prédiction. 
En effet, femme puissante, souveraine emblématique, Marie Stuart va construire de son vivant la légende qu’elle deviendra après sa mort.

Son parcours est fabuleux : elle devient reine d’Ecosse à l’âge de 6 jours seulement. Lorsqu’elle a sept ans, elle est envoyée sur le continent pour parfaire son éducation et y épouser François II. 
Par ce mariage, elle devient ainsi reine de France. A la mort de son époux, elle retournera dans son Ecosse natale alors qu’elle n’est âgée que de 18 ans. 
Mais elle n’y est pas accueillie avec ferveur : on lui reproche son catholicisme et son goût pour la mode et les arts. 

Le caractère impulsif de Marie l’amènera à commettre nombre d’erreurs. D’abord, elle épousera son cousin germain Darnley, lui aussi catholique, mais très vite des dissentions provoqueront la dissolution de leur mariage. Elle aura ensuite une liaison amoureuse avec le comte de Bothwell qui assassinera son ex-mari. Ces sordides affaires vont sceller le sort de Marie Stuart. Elle est d’abord arrêtée par les Ecossais mais elle va s’enfuir et tenter de trouver refuge en Angleterre.

C’est sans compter sur la rivalité latente entre Marie Stuart, reine d’Ecosse, et Élisabeth Ière, reine d’Angleterre, une rivalité empreinte de crainte réciproque, de faux-semblants, de faux-fuyants…Elizabeth Ière la fera emprisonner et cette captivité se prolongera durant 20 ans jusqu’à la fin de Marie Stuart sur l’échafaud, avec une mise en scène, un cérémonial et un déroulement imaginés par elle-même et qui scelleront définitivement son destin pour la postérité.

Le roman de Stefan Zweig, « Marie Stuart », retrace tous ces événements et l’auteur profite de cette fresque romanesque et politique pour distiller sa vision des faits avec un mécanisme d’écriture qui lui est propre. Pardonnez-moi, je suis fan ! L’affection qu’il porte à son héroïne Marie Stuart, sa description des enjeux politiques, les affrontements, les intrigues… ne peuvent laisser aucun lecteur indifférent.

JE RETIENS: Stefan Zweig nous transporte dans la vie de Marie Stuart avec virtuosité!
J'OUBLIE: L'aspect un peu obscur de la romance entre Marie Stuart et Bothwell.

Le saviez-vous?
Le bourreau de Marie Stuart était soûl le jour de son exécution. Ce n'est qu'au troisième coup de hache qu'il parvient à lui couper le cou. Lorsqu'il veut se saisir de la tête de Marie Stuart pour la montrer au peuple, il ne se rend pas compte qu'entre ses mains, il n'a que la perruque de sa victime. La tête est tombée au sol.

Retour à la page d'accueil

Retour à la liste des biographies