« La comtesse du Barry n’aurait rien été sans sa
belle-sœur, qui n’était rien sans elle »
(citation de S.A.R. Madame
Adelaïde, fille de Louis XV).
Ceci résume à merveille la complexité des liens qui unissaient Jeanne du Barry, favorite de Louis XV, à sa belle-sœur Chon. Autant l’une est belle et stupide, autant l’autre est laide mais à l’intelligence perçante.
Dans « Mademoiselle Chon du Barry »,
Frédéric Lenormand nous dresse les mémoires de cette femme étonnante qui
possédait un franc-parler et une répartie inégalables.
Au travers de sa vision fine et subtile, nous suivons la cour depuis Versailles jusqu'aux prémices de la Révolution et ce roman nous permet de découvrir une galerie de personnages hauts en
couleur.
C’est instructif, c’est drôle, c’est captivant et l’on regrette d’arriver au terme de cette lecture.
JE RETIENS: Cette lecture, légère quoique rigoureuse, m'a procuré un bon moment de détente, car j'ai ri à plusieurs reprises.
J'OUBLIE: rien.
Le saviez-vous?
Jeanne du Barry, dernière favorite de Louis XV, était au départ une débauchée notoire de moins de 20 ans. Jeanne Becu, de son vrai nom, était connue pour sa beauté et ses mœurs légères.
Elle eut plusieurs amants de la haute noblesse. L’un d’eux, le comte du Barry-Cérès, souhaite en faire la maitresse du roi et profiter ainsi de certains avantages. Pour faire entrer Jeanne dans la noblesse, le comte, lui-même déjà marié, va lui faire épouser son frère.
La favorite prend ses appartements à Versailles en 1768. Sa belle-sœur Claude-François du Barry, surnommée Chon, devenue son amie et sa confidente s’y installe également.
Ces deux femmes ont cohabité auprès de Louis XV, le charmant l’une par sa beauté et sa naïveté, l’autre par son intelligence et sa laideur.
La Comtesse du Barry mène ensuite une grande vie à la Cour, Cour qu’elle devra quitter au décès de Louis XV, sur décision de Louis XVI. Elle vit alors au château de Louveciennes jusqu’à la Révolution française. Ses multiples voyages vers l’Angleterre la rendent suspecte et, après un procès expéditif, elle est guillotinée le 8 décembre 1793.