Hermann Banyuls m’avait toujours fait fondre, mais on était trop potes pour laisser s’installer entre nous autre chose que du sexe intermittent. Je me donnais à lui lorsque j’allais trop mal. C’était un amant d’exception, si l’on se contentait de l’essentiel. Pas vraiment glamour mais très technique, il conduisait les femmes au plaisir avec une méticulosité et une conscience professionnelle hors pair. J’avais eu l’impression d’être passée au banc d’essai, mais bon, ce type de révision m’était indispensable tous les trois ou quatre ans.
Cinq potes soudés comme les doigts de la main depuis
qu’ils se sont fréquentés au club de théâtre de leur collège... Le temps a
passé et Marc est sorti du lot grâce à ses talents de photographe de stars.
Depuis, les quatre autres vivent plus ou moins directement ou indirectement à
ses crochets.
Qu’est-ce qui peut nuire à cette pathétique routine
dans laquelle ils se sont enlisés et se complaisent ? L’annonce
fracassante de Marc : lui, l’éternel séducteur, est tombé amoureux et va
se marier ! Et sa future femme, de nationalité chinoise, doit débarquer
demain à Orly.
Hermann, Marlène, Jean-Claude et Lucas seront leurs témoins.
Sauf que le soir même, Marc décède dans un accident de voiture. Le quatuor décide d’accueillir la fiancée à l’aéroport et, dans un premier temps, de la préserver de l’horrible nouvelle.
Leur émotion et leur indécision se muent rapidement en sidération et en admiration lorsqu’ils constatent que la douce jeune fille à laquelle ils s’attendaient est en réalité une superbe jeune femme à l’intelligence développée et à la perspicacité démesurée.
« Les témoins de la mariée » vont devoir revoir leurs choix de vie…
L’écriture de Didier Van Cauwelaert nous entraine comme toujours avec beaucoup de plaisir dans cette espèce de vaudeville, dans lequel les protagonistes se confrontent à eux-mêmes et se laissent emporter dans un tourbillon amoureux.
L’originalité de ce roman, outre le sujet de départ, repose sur la description des faits en quatre temps, observés et commentés par chacun des témoins.
C’est ludique sans être drôle, c’est philosophique sans être spirituel, c’est rocambolesque sans être absurde… Et si c’était un conte de fée (« sans s ») ?
JE RETIENS: Un thème très original!
J'OUBLIE: Je n'ai pas apprécié le personnage de la future mariée, que l'on nous présente comme la femme idéale, le fantasme absolu...