Quel magicien des mots, quel enchanteur de formules,
ce Maxime Chattam !
Cet auteur révèle toute sa virtuosité rédactrice dans la description de ses
personnages fantasques et leurs singulières aventures.
Dans « Le coma des mortels », nous pénétrons
dans l’univers de Pierre, ex-dépressif,
qui se construit une nouvelle vie. Mais
la mort s’obstine à frapper les gens qu’il approche.
Quelle est donc cette malédiction ?
Faut-il chercher une réponse manichéenne
dans l’équilibre entre le bien et le mal ?
Une intervention divine (ou
maléfique) où notre héros se positionne en agnostique ?
Du passé qu’il a
fui, mais qui s’acharne à le poursuivre, notamment par l’entêtement de son psy
dont le dessein demeure obscur.
La construction de l’intrigue rajoute à l’originalité car les faits sont relatés selon un axe anti-linéaire, le roman débutant par le chapitre 38.
La lecture reste cependant limpide et j’avoue avoir
souri lors de certains passages burlesques, malgré l’atmosphère glauque dégagée
par les malheurs qui jalonnent le parcours de Pierre.
Et comment qualifier le cynisme de celui-ci si ce n’est de
« délicieux » ?
Une lecture originale sans aucun doute, mais dont la
fin m’a laissée sur ma faim.
Suis-je passée à côté de quelque chose ? J’ai le sentiment que l’intrigue
manque d’étoffe, les réflexions philosophiques de profondeur…
Avec la notoriété de Chattam, je m’attendais à un « vrai » thriller, d’où une certaine déception, voire désillusion. Je promets de lire un autre ouvrage pour parfaire mon appréciation de cet auteur.
JE RETIENS: Je suis sous le charme du talent d'écriture de l'auteur.
J'OUBLIE: L'histoire est addictive, certes, mais Chattam a une réputation à tenir...
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