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Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.
(Winston Churchill)
- Il ne s’agit pas d’écrire un roman, Alice, contentez-vous de tenir un journal, d’y raconter votre vie.
- Pourquoi ?
- Parce qu’écrire soulage, et par ailleurs, cela peut aider à mettre en lumière certains sentiments enfouis ou refoulés.
- Je n’ai rien à écrire, je suis une fille normale.
- Qu’est-ce que vous entendez par « normale », Alice ?
- Il ne m’arrive jamais rien.
- Essayez l’écriture automatique, déversez tout ce qui vous passe par la tête, sans réfléchir. Deux pages, Alice, pour la prochaine séance.
La beauté n’est qu’une question de normes sociales dépendantes de ton époque, de ton milieu social et de tes origines géographiques, normes que la société te fait intérioriser depuis ta naissance. Par ailleurs, toute apparence physique est éphémère. Choisir un partenaire sexuel pour sa beauté est par conséquent complètement con.
J’ai beau lutter, j’ai beau être forte, la réalité revient à la charge constamment, elle m’use imperceptiblement jour après jour, crise après crise comme les vagues usent les rocs invisibles sous les tourbillons d’écume. Et j’ai la sensation qu’un jour, bientôt, il ne restera plus rien de moi, de celle que je suis réellement.
J’aime la mer par-dessus tout. La mer est comme la vie. Elle ne se préoccupe pas du plancton, des algues, des cailloux ou des millions d’animaux qu’elle use et qu’elle ballotte au gré des courants, dans le hasard des vagues.
Elle les submerge, elle les secoue ou les transporte, elle les nourrit un jour et les noie le lendemain. La mer s’en moque, elle donne et reprend, frappe au hasard, avec une suprême indifférence. Son dessein est trop grand pour qu’elle se soucie des coquillages brisés qui tapissent le cimetière de ses bas-fonds.
- Tu sais qu’aux États-Unis, dans la Silicon Valley, plus un entrepreneur a d’échecs à son actif, plus il a une chance de trouver un investisseur.
- C’est absurde, marmonne-t-il.
- Non, c’est logique. D’abord parce que plus tu as entrepris de projets, plus tu as accumulé d’expérience, et n’importe qui, qui a un jour décidé de faire quelque chose de sa vie, de prendre un risque, de se lancer dans l’inconnu, sait pertinemment que la réussite, surtout quand elle est facile, n’apprend rien, et que l’échec en revanche est la meilleure des écoles.
Un loser n’a jamais été quelqu’un qui ne réussit pas, c’est quelqu’un qui n’essaie pas.
Les losers, ce sont qui clament qu’ils vont faire quelque chose et ne se lancent jamais, ceux qui baissent les bras au premier obstacle et abandonnent, ceux qui acceptent comme une fatalité tout ce qui ne va pas dans leur vie, et se plaignent continuellement sans jamais agir pour rien changer. Voilà ce que c’est, la médiocrité.
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Aussi burlesque que soit le titre « La vie rêvée des chaussettes orphelines », autant est profond le sens caché de ce roman de Marie Vareille.
Comprendre au travers du journal intime d’Alice Smith Rivière (au top de la finance et de son mariage) quelle est son idée du bonheur, ou quelle est la vie rêvée de sa sœur, Scarlett Smith Rivière (chanteuse rock punk)…
Plusieurs années après l’écriture de ce journal, que sont devenues ces sœurs si différentes que tout a toujours opposé et qui pourtant sont indissociables tant le lien qui les unit est puissant ?
Nous retrouvons Alice qui s’est réfugiée en France pour fuir son passé, vaincre ses crises d’angoisse… et qui se retrouve, faute de pouvoir trouver un job dans la finance, au sein de cette minuscule start-up dont le projet aussi ambitieux qu’absurde a pour objectif de pouvoir réassocier les chaussettes orphelines. Quelle drôle d'idée! Cependant, Alice se retrouve très vite à son aise dans cette nouvelle vie. Mais les blessures sont pourtant toujours présentes. Grâce au journal intime d'Alice, nous découvrons ses failles, son envie de maternité, pourquoi elle en est arrivée là, comment elle est elle-même devenue une chaussette orpheline...
Beaucoup d’intensité dans ce roman, une écriture limpide, un rebondissement inattendu…
Un récit que l’on commence et dont on ne se détache plus !
JE RETIENS: Un récit qui parait léger de prime abord mais qui aborde des thèmes graves.
Une intrigue fascinante et bouleversante (c'est le moins que l'on puisse dire) jusqu'à la fin.
J'OUBLIE: On doute que le projet de la start-up tienne la route?
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