Mais qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de
Lucinda Riley ? Écrire un thriller !!!
Quelle drôle d’idée… Cette auteure qui s’est illustrée mondialement dans
l’écriture de romances dont la particularité est la double temporalité, la
voilà qui rédige un polar, et pas n’importe lequel : « La lettre
d’amour interdite ». Un thriller qui nous parle d’une lettre secrète dont
la divulgation pourrait anéantir la monarchie britannique. Rien que ça !
L’intrigue commence avec la mort d’un illustre acteur, Sir James Harrison, à l’âge vénérable de 95 ans. La publication de son décès dans la rubrique nécrologique du Times émeut fortement une vieille dame. Et si elle osait revenir à Londres pour lui rendre un dernier hommage ?
De son côté, Joanna Haslam, toute jeune journaliste,
est envoyée à la cérémonie pour couvrir l’évènement. Lors de la messe à
l’église Saint Paul, la vieille dame, qui est assise à côté de Joanna, est
prise de malaise ; ce qui conduit la jeune femme à escorter l’octogénaire
jusqu’à son domicile. Sans le vouloir et sans le savoir, Joanna vient de se
fourrer dans le pétrin.
Elle reçoit bientôt une mystérieuse lettre et, lorsqu’elle se décide à enquêter
sur l’origine de cette lettre, elle pense découvrir un secret qui pourrait lui apporter la notoriété et la
reconnaissance professionnelle. Les évènements qui vont se succéder lui font
très vite prendre conscience que la divulgation du mystère qu’elle cherche à
élucider pourrait avoir de graves répercussions.
Sa vie serait même en
danger !
Morts suspectes violentes, intervention des services
secrets, enquête pleine de rebondissements : toutes les caractéristiques
du genre « thriller » sont réunies, mais la sauce ne prend pas.
Pourquoi ? Parce qu’on n’y croit pas ! Je ne comprends décidément pas
comment cette auteure a pu s’égarer dans cet exercice de style. Et dire que ce
roman a été interdit à sa sortie ?!
Quand bien même l’histoire
présenterait un zeste de réalité, les incrédibilités se succèdent :
- L’ami de toujours de Joanna est (comme par hasard) agent secret et ce, à l 'insu de Joanna.
Et qui charge-t-on de l’enquête ? Lui, bien sûr…
- Le prince, troisième dans l’ordre de succession au trône, renoue très
amoureusement avec une ex d’il y a dix ans et, lorsqu’il apprend qu’il est le
père de l’enfant de cette jeune femme, il n’émet jamais le souhait de le
rencontrer, ni même d’en savoir un peu plus à son sujet.
- La grand-mère de Joanna, à laquelle elle est pourtant très attachée,
n’apparait dans l’intrigue qu’à un seul moment, et juste pour lui apprendre un
indice essentiel à la résolution de son enquête. Sans spoiler, je peux dire
qu’elle n’est plus présente à un moment pourtant très important en ce qui
concerne Joanna par la suite.
D’autres éléments complètement loufoques, voire surréalistes (mais je ne peux divulguer davantage sur la fin) m’ont contrainte à terminer cette lecture avec circonspection, et sous le biais de la moquerie. Allez, Madame Riley, on en remet une petite couche ? :-D
JE RETIENS: Serait-ce le dernier livre de Lucinda Riley que je lis?
J'OUBLIE: aberrant, farfelu, too much!
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