La couleur du miel

Delphine Maarek (HLAB 2020)


Dommage! Je pense être passée à côté de « La couleur du miel » de Delphine Maarek.
J’attribue cette erreur de perception de ce roman à ma forte implication à m’être reconnue dès le début dans le personnage de Marie, la mère d’Alice.

Les échanges de mails entre Alice et Marie, alors qu’elles ne se parlent plus depuis des années, avaient pourtant bien commencé. Les propos sont sincères, bien pensés, rédigés avec une justesse de ton qui nous accroche une larme aux bords des yeux ou un sourire aux coins des lèvres. La prose est magnifique, facile à lire, avec un vocabulaire qui transpire la sensibilité, la fragilité, et l'amour.

Cet échange épistolaire commence délicatement et laborieusement. L’annonce de la grossesse d’Alice et l’évocation de la maternité pour chacune d’elles laissait entrevoir une suite plus légère.

Mais j’ai fini par ne plus comprendre ces longs échanges qui n’aboutissent à rien et où tout semble se mélanger : les déboires de la grossesse, les affres de l’accouchement, les craintes, les espoirs et les joies d’être mère… Cela vire en une longue réflexion sur l’amour maternel, et malheureusement, je n’en ai retenu que de la monotonie et de l’ennui. Je reste sur ma faim quant à l’histoire de Marie et d’Alice. C’est un roman ou un essai philosophique ?

JE RETIENS: Ce roman épistolaire moderne propose un échange de mails pour renouer le lien entre une mère et sa fille, voilà un sujet intéressant! 
J'OUBLIE: Les réflexions s'engluent au fur et à mesure de la lecture, ça devient long, voire mièvre.

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