Au bout de 8000 heures, ma compétence est telle que je peux devenir professionnel.
Passé 10 000 heures, je peux ambitionner de devenir un des meilleurs au monde dans mon domaine.
Une des manières de s’extraire de la tyrannie de l’urgence est de distinguer l’urgent de l’important. Beaucoup de choses sont urgentes, toutes ne sont pas importantes.
Tant d’adolescents doutant d’eux-mêmes ont découvert un jour, en écoutant David Bowie ou John Lennon pour la première fois, qu’ils étaient capables d’une forme d’assurance, d’une confiance en leur jugement : nul doute, c’est beau.
Tant d’hommes et de femmes ayant des difficultés à se faire confiance se sentent soudain autorisés, grâce au Requiem de Mozart ou à la Fantaisie en fa mineur de Schubert, à s’écouter enfin. Ils n’ont pas besoin d’interroger les spécialistes pour savoir ce que Schubert a mis en musique dans ce chef d’œuvre : les espoirs déçus, les limites de l’arrogance humaine, la mélancolie parfois délicieuse, et la joie brutale qui sait encore jaillir, exploser malgré tout. Ils n’ont qu’à se laisser porter par leur émotion ;
ils le savent. Fréquenter la beauté, c’est se rapprocher de soi.
Il n’y a pas de confiance en soi sans une maitrise de l’art difficile de la décision.
La philosophie peut nous y aider, en nous permettant de comprendre la différence entre choisir et décider, que nous confondons souvent. Les deux termes, il est vrai, sont parfois utilisés comme synonymes. Ils obéissent pourtant à deux logiques différentes.
Choisir, c’est choisir logiquement, rationnellement, après un examen qui a réduit l’incertitude comme une peau de chagrin…[…] Choisir, c’est se reposer sur des critères rationnels pour armer le bras de son action. Décider, c’est compenser l’insuffisance de ces critères par l’usage de sa liberté.
Choisir, c’est savoir avant d’agir. Décider, c’est agir avant de savoir.
Être intelligent, c’est utiliser ses mains !
Les utiliser avec intelligence. La main est le prolongement de la raison. Cette affirmation simple est d’une profondeur infinie : si notre intelligence se prolonge dans nos mains, il est logique qu’à force de ne pas les utiliser, nous en venons à douter de nous-mêmes.
Je leur (mes élèves) demande parfois de traiter à l’oral, de manière quasi improvisée, un sujet très difficile. Ceux qui tentent l’aventure prennent peu à peu confiance en eux, même s’ils ne réussissent pas à surmonter la difficulté de l’exercice. Aux yeux des autres, ils apparaissent comme ceux qui ont tenté, qui se sont lancés. C’est déjà un motif de fierté. En essayant, ils se découvrent capables d’idées nouvelles, d’intuitions qu’ils ne soupçonnaient pas. Ils n’ont pas besoin de réussir l’exercice pour y trouver des motifs de satisfaction. A l’inverse, ceux qui persistent à ne pas vouloir essayer ne prennent jamais confiance en eux : en n’y allant pas, en ne rencontrant pas le réel, ils n’ont aucune chance de rencontrer ce qui pourrait les débloquer. Ils tombent dans un cercle vicieux : en ne passant pas à l’acte, ils se privent des vertus libératrices de l’action et leur anxiété ne fait que grandir.
Si je sais à quoi j’aspire, où je suis et où je vais, je ne vais pas me comparer à ceux qui aspirent à autre chose ou me sentir en compétition avec tous ceux qui ne partent pas du même endroit que moi et ont d’autres objectifs que moi.
A l’inverse, si je ne sais pas assez qui je suis, si je ne sais pas quel est mon désir, tous les désirs des autres deviennent les miens. Le risque est alors de perdre pied dans l’élargissement sans limite des champs de la compétition, et d’être rongé par l’envie.
Nous retrouverons toujours, à des degrés divers et sous des formes variées, ces trois ressorts de la confiance en soi :
la confiance en l’autre, la confiance en ses capacités et la confiance en la vie.
À la différence de l’estime de soi qui renvoie au jugement que nous portons sur notre valeur, la confiance en soi engage notre rapport à l’action, notre capacité à « y aller »malgré les doutes, à nous risquer dans un monde complexe.
Avoir confiance en soi, ce n’est pas être sûr de soi.
C’est trouver le courage d’affronter l’incertain au lieu de le fuir. Trouver dans le doute, tout contre lui, la force de s’élancer.
C’est bien évidemment en croyant manquer de confiance
en moi que je me suis laissée accrocher par « La confiance en soi, une
philosophie » de Charles Pépin.
Dès la page 27, j’avais compris d’où provenait ma
méprise :
j’ai confondu confiance en soi et estime de soi !
Du coup,
la suite de la lecture est devenue plus laborieuse pour moi et je l’ai maintes fois
interrompue. Ceci dit, vu le nombre de citations et de passages que j’en ai
tirés, il est certain que ce livre m’a apporté beaucoup plus que ce à quoi je
m’attendais.
À recommander
donc !
Et j’ajoute que j’aurais bien voulu avoir Monsieur Pépin comme prof
de philo !
JE RETIENS: Un auteur très prolifique en ouvrages dédiés au développement personnel.
J'OUBLIE: Mais qu'est-ce que c'est barbant!