Qui (et à priori n'importe quel enfant) n'a jamais eu la joie - que dis-je - la fierté de planter un arbre? Le ressenti d'avoir œuvré pour la nature, d'avoir donné une tout petite contribution au changement climatique, rêvé au destin de cet arbuste: sa floraison qui émerveille, son feuillage qui protège du soleil, ses fruits qui nous apportent tant de sensations gustatives et olfactives...
Bien avant l'heure, l'écrivain Jean Giono signe ici un ouvrage aux relents écologiques.
Jolie fable, « L’homme qui plantait
des arbres », raconte le souvenir qu’en a l’auteur de sa rencontre avec un
simple berger de l’arrière-pays provençal.
Cet homme solitaire l’avait alors déconcerté par sa lubie et sa méticulosité.
Intrigué, Giono resta deux jours durant à ses côtés. Il découvrit ainsi la
passion de cet ermite : recréer des forêts d’arbres dans ce massif sauvage
et déserté.
Des années plus tard, bien après la guerre, Giono sera tenté de revoir cet homme si fou et sage à la fois. Il retrouve alors une région complètement métamorphosée qui vit à nouveau.
Par cette nouvelle, Giono rend hommage à cet homme humble et nous donne envie par la même occasion de nous promener dans cette magnifique région.
Petite anecdote: L'auteur a écrit ce récit suite à une proposition du "The Rider's Digest" sur le thème "Quel est le personnage le plus extraordinaire que vous ayez rencontré?". En réalité, Giono n'a jamais croisé la route du berger Elzeard Bouffier. Tout n'est que supercherie, mais en fait on s'en fout. Le principal, c'est le plaisir que l'on retire de cette lecture.
JE RETIENS: J'ai apprécié cette description sauvage, très poétique, de la Provence au début du XXème siècle, sans pour autant avoir été emportée par les accents lyriques de l'auteur.
J'OUBLIE: Ma nostalgie de la Provence.
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