L'aile des vierges

Laurence Peyrin (Editions de l'Epée 2018)


Maggie ONeill a un caractère bien trempé, hérité de sa mère et de sa grand-mère, féministes d’avant-garde ! Mais Maggie O’Neill est devenue Maggie Fuller suite à une promesse donnée à Will, son fiancé devenu infirme après une chute. 
La guerre et la mort de Will vont amener Maggie à totalement abandonner son espoir de faire des études de médecine, et la contraindre à postuler un emploi de femme de chambre au service des Lyon-Thorpe, au sein du manoir de Sheperd House. 

La voilà projetée dans un monde incompréhensible pour elle, où la différence de classes sociales appartient à un passé qu’elle pensait résolu. Elle se retrouve donc assignée dans « L’aile des Vierges », le couloir occupé par les différentes soubrettes et femmes de chambres : célibataires désabusées sans perspective d’avenir ou rêvant au grand amour, mais aussi des veuves de guerre. Maggie Fuller doit affronter cette nouvelle réalité et surtout s’y conformer. 
Car son unique but est de réunir l’argent nécessaire pour tenter une nouvelle vie aux États-Unis. Jusqu’à ce qu’elle rencontre le maître des lieux… 
Une simple partie de jambes-en-l ’air va-t-elle se transformer en une véritable histoire d’amour ?

Laurence Peyrin nous retrace le combat de Maggie Fuller pour devenir la femme qu’elle a toujours rêvé d’être. Mais la pression de l’éducation reçue et l’aspiration à son indépendance laissent-elles la place à l’amour ? Surtout quand celui-ci se présente sous la forme d’un richissime notable anglais et de surcroit son patron ?

Ce roman se laisse facilement lire, grâce à l’écriture fluide de son auteure, et il nous entraine dans des réflexions qui dépassent largement une « simple » histoire d’amour puisqu'on y parle du début des droits sociaux, de l'émancipation des femmes, de la contraception...
On y découvre avec beaucoup d’intérêt un pan de l'Histoire en 1946 en Angleterre ainsi qu'un autre pan de l’Histoire, cette fois à New York (ce  thème est particulièrement cher à Laurence Peyrin; elle maitrise parfaitement son sujet, également abordé dans « Miss Cyclone »).

JE RETIENS: Bien plus qu'une romance, un voyage historique et géographique, mais aussi une véritable réflexion sociologique.
J'OUBLIE: Le personnage du maître de maison, Lyon-Thorpe, couru d'avance.

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