Il
était une fois une princesse japonaise qui s’appellerait Kivousavé. Elle
tomberait amoureuse du vieux roi au dos courbé par le lourd secret qu’il porte.
Et puis elle se prendrait d’affection pour la fille du roi…
Ça, ce sont les histoires que se plaisent à inventer la petite fille et son papa.
Dans la réalité, Qui vous savez, c’est la mère de la petite fille, c’est la pute qui s’est barrée quand la petite fille avait deux ans. Enfin, ça, c’est la vieille qui le dit.
Alors, la petite fille n’aspire plus qu’à une chose : retrouver sa maman. En attendant, elle lui écrit. Elle lui écrit son quotidien, sa vie avec papa et la vieille. Elle lui écrit les années qui passent, la vieille toujours plus dure, son papa toujours plus faible…
« Kivousavé » de Béatrice Hammer fut une
agréable découverte pour moi.
D’abord l’écriture : des phrases juxtaposées, qui se succèdent, exprimant
les pensées qui se bousculent dans l’esprit de l’héroïne.
Ensuite, l’évolution dans la narration : au fur et à mesure que la petite
fille grandit, sa parole et sa manière de s’exprimer évoluent avec son
personnage.
Enfin, la répétition : la petite fille, l’adolescente, la jeune femme
qu’elle devient… marche sur les traces de Kivousavé (sans trop en dévoiler).
JE RETIENS: Un roman très original, hyper addictif pour aborder le thème de l'abandon, de la dénigration, de l'amour parental défaillant.
J'OUBLIE: Ce roman n'est pas forcément à classer en catégorie jeunesse.