La vie de la douce Toni a basculé au décès de son mari
Andrew, mort en mission en Afghanistan. Disparues les perspectives d’avenir,
perdue l’aisance financière, évanouies les relations sociales... Toni est
contrainte à déménager avec Evie, leur adorable petite fille de cinq ans, et à
s’installer dans un quartier plus populaire afin de se rapprocher de sa propre
mère.
Ce déménagement implique également un changement d’école pour Evie.
Toni n’arrive pas à faire face. Ses seuls soutiens sont sa mère qui l’exaspère, son amie Tara dont le mari, sous les ordres d’Andrew, a trouvé la mort dans les mêmes circonstances, et enfin ses calmants et ses sédatifs qu’elle dissimule, mais auxquels elle a recours plus qu’elle ne le devrait. Toni est pourtant bien consciente qu’elle doit affronter cette nouvelle situation avec courage et lucidité, afin d’offrir à Evie un environnement protecteur qui lui permette de s’épanouir.
La visite inopinée de la future institutrice de l’école St Saviour, Harriet Watson, rassure la jeune femme sur la pris en charge de son enfant. Et le fait de trouver un emploi à temps partiel dans une agence immobilière la soulage de problèmes financiers. D’autant que l’accueil que le patron de l’agence et que son employée lui ont réservé est plutôt chaleureux.
Certains faits troublants surviennent néanmoins qui
déstabilisent Toni :
un joli bouquet de fleurs, anonyme, qui lui est envoyé, mais celui-ci contient un
nid de guêpes, une vague impression d’être épiée, des objets qui disparaissent,
le comportement étrange de Mademoiselle Watson… Alors, de temps en temps,
lorsque Toni n’arrive plus à assumer, elle craque pour les bras de Morphée et
ses paradis artificiels. Un jour, Evie disparait.
C’est évidemment une histoire glaçante que nous
raconte K.L. Slater avec le récit « Evie ».
Le sujet est poignant ; la fragilité de la personnalité de la mère, son
sentiment de culpabilité sont décrits avec beaucoup de sensibilité et de
véracité.
Et si je vous ai présenté le début de ce roman de
manière linéaire, ce n’est pourtant pas le cas dans le livre. Et cette
originalité apporte encore suspense, malaise et trouble au lecteur.
Car les faits sont racontés d’une part par Toni, trois ans auparavant et
actuellement ; mais aussi par l’institutrice (assistante d’enseignement,
devrais-je plutôt dire…) ; et enfin par une troisième personne qui nous
livre ses inquiétudes par rapport au sort de la petite Evie.
Qui donc est cette personne ? Et que sait-elle exactement ? Nous n’en
savons rien car cette femme est clouée sur un lit d’hôpital, reliée à un tas d’appareils
médicaux qui la maintiennent en vie artificiellement (mais pour combien de
temps encore ?)
Jusqu’au dénouement, je me suis laissé happer par cette terrifiante narration, en proie aux supputations et aux spéculations les plus diverses. Et le mystère perdure jusqu’à la fin !
JE RETIENS: La description du personnage de Toni est tellement crédible.
J'OUBLIE: Rien.
Le saviez-vous?
Le syndrome d’enfermement est généralement provoqué par un AVC, mais peut être causé par le syndrome de Guillain-Barré ou par un cancer qui touche une certaine partie du cerveau.
Les personnes présentant ce syndrome ne peuvent pas bouger le bas du visage, mâcher, avaler, parler, bouger les membres ou bouger les yeux d’un côté à l’autre, mais elles peuvent généralement voir, entendre, bouger les yeux vers le haut et le bas et cligner des yeux.
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