C’est certain : de l’imagination, elle en
a !!!
Je veux parler de l’auteure : Lou Salvet, qui a compilé dans son polar
« Eté noir » un florilège de toutes les caractéristiques possibles du
thriller.
Pêle-mêle, on y trouve deux agents en planque qui assistent à un meurtre, un enfant enlevé par l’agent spéciale pour échapper au meurtrier et à l’incendie de l’appartement, un changement d’identité grâce à l’assistance d’un médecin légiste bougon et alcoolique…
Cinq ans plus tard, Gauthier, prof trentenaire un peu pépère, déplore la disparition soudaine et inexpliquée de sa compagne qui lui a juste laissé un billet, mais surtout lui a abandonné son fils. Débute alors une enquête pour découvrir qui elle est réellement et le motif de son départ précipité.
Le récit est fluide et se lit avec plaisir, mais je
conseille de rester le nez plongé dans l’intrigue et de se laisser emporter par
le flot des événements et des rebondissements.
Car si vous prenez un tant soit
peu de recul dans cette histoire, vous réalisez très vite l’extravagance des
faits, l’énormité des délits, l’exagération des violences, le cliché des
personnages. Trop, c’est trop !
J’ai parfois le sentiment que de nombreux auteurs qui
se lancent dans la rédaction de leur premier thriller se sentent obligés de
tout y inclure : disparitions, meurtres, tortures, séquestrations, viols…
Et j’en passe. Conclusion : ces polars finissent par tous se ressembler.
Dernière remarque
concernant cette lecture : l’auteure
a intégré en début de chaque chapitre un haïku. C’est original, certes,
mais cela n’apporte rien de plus.
Ceci dit, j’ai toujours été hermétique à la poésie de ce genre littéraire.
JE RETIENS: Une lecture facile, gratuite.
J'OUBLIE: Je n'ai pas trouvé de sens au haïkus en début de chapitre.
Et l'histoire est vraiment alambiquée.