Lilou n'a pas eu une enfance, ni une jeunesse facile.
Elle porte le deuil de sa maman comme un fardeau.
Aujourd'hui, jeune mère célibataire, elle décide de faire partie de « Ceux qui voulaient voir la mer ». Elle rejoint alors la Côte d'azur avec son fils.
L'auteure Clarisse Sabard nous embarque donc pour Nice où Lilou va se construire une nouvelle vie. Après avoir décroché un poste de bibliothécaire, Lilou se forge de nouvelles amitiés via ses cours de yoga. Mais la rencontre qui va la marquer, c'est celle d'une attachante vieille dame, Aurore, qu'elle croise régulièrement lors de ses sorties au parc avec son fils Marius.
Assise sur son banc, Aurore attend chaque jour Albert, le seul homme qu'elle ait jamais aimé.
Les deux femmes entreprennent une relation de confiance et de confidence lorsqu'Aurore narre son histoire à Lilou : son enfance de petite fille juive, seule de sa famille à avoir échappé aux camps nazis, puis son premier amour et la romance vécue avec ce fiancé dans la Nice d'après-guerre. Et cette question sans réponse : pourquoi ce fiancé parti seul aux États-Unis pour préparer leur futur à deux n'a-t-il plus donné signe de vie il y a 40 ans ?
Et si Lilou pouvait retrouver ce mystérieux Albert…
Cette jolie histoire pleine de nostalgie et d'émotion nous plonge dans la réalité d'après-guerre, période de reconstruction empreinte d'optimisme, où tous les espoirs étaient permis.
La tendresse d'Aurore et la sensibilité de Lilou s'accordent parfaitement pour nous accrocher à cette quête romantique. Et… si le présent de Lilou est assez prévisible, je n'ai pas vu venir l'aboutissement de l'histoire d'Aurore. Je trouve Clarisse Sabard très habile!
JE RETIENS: J'ai beaucoup apprécié le personnage d'Aurore, la description de Nice au fur et à mesure des époques. Le talent de l'auteure rend ce récit solaire (je ne trouve pas d'autre mot).
J'OUBLIE: Comment n'ai-je pas deviné la fin?